Place des Abbesses
De l’autre côté de la place de Clichy, la rue Caulaincourt surplombe le cimetière Montmartre et finit par croiser la rue Joseph de Maistre qu’on emprunte, sur la droite, pour rejoindre la place des Abbesses.
Au milieu des platanes de cette place, héritière des Bénédictines de l’abbaye de Montmartre auxquelles ce lieu incontournable du village de la Butte doit son appellation, la fontaine a vu aller et venir, au gré de leurs errances et de leurs flâneries, les artistes d’aujourd’hui et d’hier.
Parmi eux, le poète au franc parler populaire Jehan Rictus, alias Gabriel Randon, erre encore peut-être tel Le Revenant de ses Soliloques du pauvre dans le square en surplomb qui porte son nom.
Céans, s’étend une paroi de quatre mètres de haut sur dix mètres de long, ornée de 511 carreaux de lave émaillée où Claire Kito a assemblé en une fresque polyglotte comportant 311 langues, les écritures des mots « Je t’aime ».
Face à ce jardin, rue des Abbesses, s’élève l’église Saint-Jean de Montmartre, première du genre, toute de briques rouges et de béton armé, érigée en 1904 par Anatole de Baudot, disciple de Viollet-Le-Duc.
Sur la gauche, trône l’immanquable verrière style Art Nouveau, très en vogue à la Belle Époque, dessinée par Hector Guimard et enlevée à la station Hôtel de Ville pour être remontée ici en 1976. Une fois passé l’édicule qui orne la bouche du métro Abbesses, ce sont plus de trois cents marches d’un des deux escaliers hélicoïdaux qu’il faut dévaler, pour atteindre l’une des plus profondes rames de Paris.
Commentaires
1 seotons Le 31/01/2011
Rivals Nelly Le 10/06/2012