La réalisation des fontaines Wallace

REALISATION DES FONTAINES WALLACE

Le matériau choisi fut la fonte de fer (alliage de fer et de carbone) car c’était à la fois un métal peu coûteux, facile à mouler, résistant bien au temps et de grande diffusion au XIXe siècle.

La réalisation des fontaines fut l’œuvre des célèbres fonderies du Val d’Osne, situées près de Saint-Dizier, en Haute-Marne, région de grande production de fonte d’art à l’époque, comme c’est toujours le cas aujourd’hui.

Plus tard, la production sera réalisée par la GHM (Générale d’Hydraulique et de Mécanique) à Sommevoire, également en Haute-Marne, à qui sont confiées, aujourd’hui encore, la réalisation des fontaines Wallace, de même que la production d’innombrables fontes d’art, statues, d’autres fontaines et de pièces de mobilier urbain de haute qualité, destinés à la France ou à l’étranger.

Grâce à la maîtrise des fonderies du Val d’Osne, la réalisation des premiers modèles fut si rapide que l’on passa assez rapidement la fabrication en série.

Le choix de l’emplacement des fontaines fut laissé à la ville de Paris. Celles-ci devaient être disposées aux endroits les plus utiles, facilement accessibles au public pour permettre aux passants de se désaltérer mais n’en devaient pas moins s’intégrer harmonieusement à leur environnement.

C’est Eugène Belgrand, ingénieur hydrologue, directeur des Eaux et Égouts de Paris ayant beaucoup travaillé avec le préfet Haussmann, qui en choisit les emplacements en vue de la meilleure utilité possible pour les passants.

Les fontaines, le plus souvent érigées sur des places ou à l’angle de deux rues, devenaient ainsi un point de focalisation de l’œil humain qui pouvait les distinguer de loin, mettant ainsi également en valeur l’espace environnant. Habilement, Eugène Belgrand sut trouver une disposition judicieuse pour les grands modèles, dont il fit placer au moins deux exemplaires dans chaque arrondissement.