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Promenade dans le 19ème arrondissement

 

Rue de Meaux angle rue Armand Carrel

En continuant à l’Est, la rue de la Goutte d’Or se change en rue de Jessaint, traverse la place de la Chapelle, entourée par les squares Jessaint et Louise de Marillac, et débouche enfin sur le boulevard de la Chapelle, porte de sortie vers le 19e arrondissement.

Longeant le 19e depuis la rue d’Aubervilliers, le boulevard plonge au cœur de l’arrondissement après le métro Stalingrad, au niveau de la Rotonde de la Villette.

La Rotonde de la Villette, ancienne barrière Saint-Martin (une des quatre barrières de l'enceinte des Fermiers Généraux) œuvre de Ledoux, s’élève place de Stalingrad . Elle abrita l'administration de l'octroi. Classée monument historique en 1907, elle est désormais utilisée pour stocker les collections archéologiques de la Ville et sert de lieu d'exposition.

A ses côtés, le bassin de la Villette qui alimentait, sous Napoléon, les réservoirs et les fontaines de Paris, est aujourd’hui le plus grand plan d'eau artificiel de la capitale, reliant le canal de l'Ourcq au canal Saint-Martin. Désormais, dédiées à la promenade, aux loisirs et à la navigation de plaisance, ses rives accueillent les deux parties d’un cinéma, situées de part et d’autre du bassin, des péniches-spectacles et en été, les boulistes et les pique-niqueurs venus profiter du soleil jusqu’au dernier rayon.

A droite de la Rotonde, l’avenue Jean Jaurès croise bientôt la rue Armand Carrel. Cette dernière accueille, à l’angle de la rue de Meaux, la première des trois fontaines Wallace semées sur cette voie.

 

125, rue de Meaux

Depuis son réaménagement à la fin des années 1990, la rue de Meaux, longue rue filant de la place du Colonel Fabien à l’avenue Jean Jaurès, forme, au croisement avec la rue Laumière et la rue Petit une agréable placette très fréquentée.

Dès les premières chaleurs, cette place entourée de petits commerces bon marché et égayée par une fontaine Wallace, se transforme en une terrasse sur laquelle les barmans installent tables et chaises, pour la plus grand joie des habitants du quartier. Ainsi, sous les fleurs violettes des grands arbres, la foule des passants se mélange à la clientèle décontractée et parfois bohème de ce lieu à la population mélangée. Le dimanche, la place devient le lieu de rendez vous des familles qui se plaisent à boire un verre et à se promener après la messe de l’Église classique Notre-Dame des Buttes.

A demi-enfouie au 80, rue de Meaux, enfoncée dans le sol pour ne pas obstruer la vue des logements alentours, cette église à la forme ovoïde surprenante, entièrement en béton, est l’œuvre de l’architecte suisse Denis Honegger, à l’origine de bons nombres d’immeubles du secteur.

Au bout de la rue du Rhin, la place Armand Carrel héberge l'entrée principale du parc des Buttes-Chaumont et le bâtiment de la mairie du 19e arrondissement, construit en 1876 par les architectes Davioud et Bourdais dans le style flamand. Calme et paisible, cette place offre un choix correct de brasseries et cafés qui, même s’ils ont perdu du terrain au profit des succursales de banques, permettront de se restaurer ou de prendre un verre.


 

 

106, rue de Meaux

De retour dans la rue de Meaux, à l’angle de la rue du Rhin, on trouve la troisième et dernière fontaine Wallace de la rue, plantée au bord d’un assez vaste espace piétonnier.

Les nombreux commerces qui entourent la place semblent attirer une population plutôt aisée qui aime à se retrouver, le dimanche, à faire la queue pour un rôti de veau à la boucherie, pour un laitue bien fraîche devant la boutique du maraîcher ou encore devant celle du fromager pour un camembert au lait cru. Mais si certains sont là pour faire leurs courses, d’autres en profitent pour se promener le long de la rue de Meaux et se voient parfois obligés de faire un détour pour éviter la foule amassée devant les commerces. Les enfants, eux, lassés d’une attente trop longue s’en vont contempler les vitrines ou s’amuser près de la fontaine.

Le boulevard Jean Jaurès continue sa longue route jusqu’au parc de la Villette, plus grand parc de la capitale, traversé par le canal de l’Ourcq, que deux passerelles piétonnes permettent d’enjamber. Outre ses nombreux jardins à thèmes – jardin des bambous, jardin des frayeurs enfantines, jardin des dunes ou jardin des miroirs –, il abrite des lieux de culture incontournables. Ainsi, on peut aller voir une exposition à la Cité des sciences et de l’industrie, un film dans le drôle de bâtiment rond aux facettes argentées de la Géode, ou encore assister à un concert plutôt classique à la Cité de la musique ou plutôt dans l’air du temps au Zénith et au Cabaret Sauvage, superbe salle de concert aux allures de cirque.


 

 

Angle rue Manin, avenue Simon Bolivar

La rue de Crimée intercepte la rue Manin, qui, sur la droite, longe le Parc des Buttes Chaumont jusqu’à croiser l’avenue Simon Bolivar.

A cet endroit, se dessine une placette pavée délimitée par de grands platanes. En son centre, une fontaine Wallace, à demi ombragée lors des journées ensoleillées, respire, entre pots d’échappement et verdure, face au flanc sud du parc des Buttes-Chaumont. C’est l’emplacement idéal pour jouir de la vue du jardin historique tout en étant à l’abri des mouvements de foule ou des maladresses des joueurs de ballon qui abondent de l’autre côté de la grille.

Troisième plus grand jardin public de Paris, ce grand espace qui culmine a 101 mètres d’altitude est un lieu à la fois paisible et très peuplé, avec son lac, ses cascades, son temple et son pont suspendu, surtout lorsque le beau temps est de mise. Alors, on y entre à la recherche d’un coin d’herbe ou d’un banc inoccupé et on s’installe, pour quelques minutes ou quelques heures. On lit un bouquin, on pique-nique entre amis tandis que les joggers font le tour du lac ou montent les nombreuses marches du parc au pas de course.

Les enfants, eux, font du vélo ou de la trottinette, et il n’est pas rare des les retrouver à proximité de la fontaine Wallace, y rinçant leurs mains terreuses aux côté de sportifs dans l’attente d’un rafraîchissement salutaire.

L’avenue Bolivar conduit aisément à la rue Georges Lardennois grâce à laquelle on accède à un quartier surélevé très typique offrant  une vue splendide sur toute la capitale. Ce serait dommage de s’en priver !

 


 

 

Boulevard Serrurier angle passage des Mauxins

Dans le prolongement de l’avenue Bolivar, la rue Botzaris longe les Buttes Chaumont et en croise le réservoir avant de céder la place à la rue de Mouzaïa.

Par cette rue, on pénètre dans le quartier du même nom, connu pour ses villas : de part et d'autre de la rue, partent plus d'une vingtaine de ruelles piétonnières en pente, bordées de pavillons, résultats d’un opération de lotissement datant du 19e siècle et ayant permis aux plus modestes d’avoir un logement et un jardin à cultiver. Sises sur le sol instable d’une ancienne carrière de gypse, les maisons furent limitées à un étage et le coin sauvé de l’invasion des grands immeubles.

Plus avant, le boulevard Serrurier, est un des boulevards dits « des maréchaux » portant les noms de maréchaux du 1er Empire et ceinturant Paris.

Au croisement du boulevard et de l’avenue de la Porte Saint-Gervais, s’élève l'église Sainte-Marie-Médiatrice et, en arrière-plan, l'hôpital pour enfants Robert-Debré.

Au n°18, le beau bâtiment du Centre d'archives de Paris jouxte l'immense réservoir des Lilas construit en 1883 par Belgrand et dont le volume d'eau représente plus d'un tiers de la consommation quotidienne des Parisiens. En face, de l’autre côté du boulevard, une fontaine Wallace signale, à l’entrée du passage des Mauxins, des immeubles vétustes aux façades souvent délabrées abritant une population socialement défavorisée. Aucun commerce n’attire le chaland et l’endroit est plutôt calme, ne s’animant qu’après 16h, des cris des gamins à vélo ou balle au pied.

 

 

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